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Témoignage

LA QUALITÉ DU LIEN, LA FORCE DE LA RELATION

« À Simon de Cyrène, on veut vivre des relations de qualité ». Cette phrase entendue ici et ailleurs dans les maisons et chez les Compagnons peut nous interpeller. Qu’est-ce qu’une relation ? À quel moment a-t-elle du goût ? Pourquoi cherchons-nous tous cette qualité de la relation. Témoignages et éclairages sur l’enjeu de la relation dans nos vies.

La relation dans l’amitié

« je ne suis pas venue à Simon de Cyrène pas pour être « utile à l’autre » car si je me mets dans une posture où j’aide l’autre, alors je ne ferai jamais comme l’autre voudrait que je fasse. Ma relation à l’autre à Simon de Cyrène, je l’envisage par le prisme de l’amitié et de la colocation. Avec ou sans handicap, on ne peut pas être ami avec tout le monde, mais ce qui m’intéresse toujours en premier lieu, c’est la personne. Les résidents sont plus demandeurs de relation et d’amitié que d’aide. Oui, il y a une lenteur et des problèmes d’élocution qui font que la relation prend du temps et fait peur. Mais j’ai découvert qu’en prenant la peine de vivre des moments simples à leur rythme alors je vis un ordinaire qui devient souvent extraordinaire. Il reste malgré tout des moments difficiles quand nous devons dire par exemple : « ça tu ne peux pas le faire ». C’est déchirant. Alors j’essaye d’utiliser l’humour et d’évoquer notre vie au quotidien, la sortie de la semaine… C’est ainsi que se crée la relation avec l’autre dans l’ordinaire, les joies et les difficultés. »
Manon Levêque, responsable de la maison Navia à Angers

La relation au sein de la communauté

« Chaque mercredi soir, nous organisons une soirée maison. Nous nous retrouvons tous, résidents et assistants pour un temps de parole, un grand apéro et un diner festif qui se termine en jeux, film ou discussion. C’est le temps fort qui nous relie tous. Un moment simple de partage qui permet à chacun de se retrouver dans le tourbillon de la semaine où nous nous croisons. C’est un moment d’unité où nous vivons un temps d’intimité et de vérité. C’est là que chacun peut vivre une relation enrichissante en trouvant sa place dans le groupe mais en ayant aussi la possibilité de s’exprimer.
Nous avons aussi les fêtes de communauté qui rythment l’année : fête du printemps, fête de Noël… Pour certains, c’est une grande joie, pour d’autres cela demande de se préparer pour gérer le bruit et le groupe. Vivre la relation en groupe, en communauté à Simon de Cyrène, cela nous demande de vérifier que chacun se sente bien.
Virginie Valletoux, responsable de la maison Ephatta à Rungis

 

La relation dans la cité

« Nos maisons sont situées dans une résidence au coeur d’un quartier avec des commerces. Nous vivons ici comme la plupart des gens en allant faire nos courses dans les commerces de proximité : pharmacie, fleuriste, café… C’est important de développer cette vie de voisinage et de quartier car cela participe à notre vie relationnelle et sociale. Nous avons organisé un apéro avec les commerçants, mais nous rendons aussi des services comme garder la chienne du voisin, le fils de la voisine… On apporte une présence qui rassure car il y a toujours quelqu’un chez nous. Il y a une confiance qui s’est tissée peu à peu. On passe presque inaperçu et c’est important pour les résidents d’être considérés comme n’importe quelle autre personne. Au-delà de cette vie de quartier, nous avons aussi souhaité être acteurs et pas simplement consommateurs. La vie de la maison rayonne et cet équilibre entre la vie de quartier et nous est essentiel. On ne pourrait pas vivre qu’entre nous, et comme diraient certains résidents : « on a besoin de se dégourdir les roues ! »
Aliénor Gibon Guilhem, directrice à Dijon

 

« Je tiens à manifester ma gratitude à ceux qui me disent par leurs actes : je suis là pour toi

« Se faire aider au moment de la douche est un moment important pour moi, même si je dois continuellement être dans l’acceptation que l’on va entrer dans mon intimité. Suivant mes humeurs, je ressens une certaine gêne. Hormis cela, c’est un temps de complicité et aussi d’humilité. Je partage avec la personne d’autres choses simples comme écouter de la musique ou parler. Je suis reconnaissant de tout cela car on prend du temps pour prendre soin de moi. J’ai toujours le sourire le matin mais c’est seulement parce que je tiens à manifester ma gratitude à ceux qui me disent par leurs actes : je suis là pour toi. »

Paul, résident à Angers

 

Pour lire  le  journal de la Fédération  (juin 2020) dans son intégralité :

 

Si vous souhaitez vous engager chez Simon de Cyrène ?

Il existe 5 communautés de maisons partagées en France
à Vanves (92), Angers (49), Rungis (94), Dijon (21) et Nantes (44) :

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