La vie partagée c’est différent de la vie en collectivité où, si l’on veut vivre côte à côte sans connaître les autres c’est possible. Dans la vie partagée, il y a des moments où la présence des autres est un peu pesante. J’aurais pu habiter dans un appartement autonome mais j’ai besoin de relations, la solitude me pèse. Avant je vivais seule dans un appartement et je commençais à avoir des problèmes, j’oubliais des choses, je me mettais en danger. Mes parents rattrapaient le coup. J’essayais de pallier à l’indispensable et je n’entreprenais plus rien.
J’ai hésité très longtemps avant de venir à Simon de Cyrène. Je connaissais ma situation et je craignais que mes problèmes d’orientation soient très compliqués pour y vivre. J’apprends à connaître les personnes qui vivent avec moi. Ici, je suis suffisamment entourée et cela m’aide quand j’ai épuisé toutes mes ressources. La vie partagée c’est aussi plus de flexibilité pour moi dans le choix des horaires, des activités : je me sens plus libre.
J’espère que j’apporte un peu de joie de vivre aux autres car j’essaie d’être disponible pour aider chacun dans les petits actes de la vie quotidienne. Pour moi, la communauté ça veut dire « Ensemble, partager les joies et les peines du quotidien ».
Caroline, résidente dans une maison partagée Simon de Cyrène à Rungis