Chers amis,
Le moment tant attendu est arrivé : le 14 octobre dernier, nous avons accueilli les premiers habitants de nos maisons partagées !
Quelle joie immense !
Dans un premier temps, ils sont 9 à avoir inauguré nos maisons pour des séjours d’essai ; à leurs côtés, notre équipe de salariés était fin prête pour les accueillir, les aider à s’installer et à goûter ensemble la vie communautaire Simon de Cyrène.
Grâce à la mobilisation de chacun, amis, donateurs, salariés et bénévoles, nos maisons sont très belles.
Situées dans un écrin de verdure dans le centre de Pibrac, elles sont un très bel espace de vie pour ceux qui décident de rompre leur solitude en venant y vivre.
Trois fois par semaine, elles accueillent aussi les activités du Groupe d’Entraide Mutuelle et s’ouvrent ainsi à d’autres personnes en situation de handicap.
Un immense merci à vous, chers amis, qui avez permis grâce à vos encouragements et à vos dons que tout cela se réalise.
Continuez à nous soutenir et venez prendre le temps d’un café ou d’un repas partagé lors de nos tables d’hôtes, nous vous accueillerons avec joie !
Fraternellement,
Hélène Pampagnin
Présidente de Simon de Cyrène Toulouse
Découvrir Simon de Cyrène Toulouse
Interview de Sophie et Christine : C’est une maison bleue où la joie d’être ensemble est à l’unisson …
Nous sommes dans les espaces communs de la maison, une grande pièce de vie de 100 m2, une belle cuisine aménagée avec une vue époustouflante sur une grande zone verte. Le soleil inonde la terrasse en bois de ce 1er étage. Après sa 1ère immersion de 6 jours début octobre, nous rencontrons aujourd’hui Sophie, une jeune femme en situation de handicap. À ses côtés, nous faisons aussi connaissance avec Christine, accompagnante de vie dans cette maison.
Sophie, dans cet habitat partagé, sur ces premiers jours d’essai, qu’est ce qui t’a plu ?
Sophie Dans mon foyer actuel, je suis la seule personne en fauteuil et j’ai envie de changer. Ce qui m’a plu ici, c’est la joie d’être ensemble et l’accessibilité des espaces.
Peux-tu nous raconter un évènement marquant ?
Sophie Ce que j’aime le plus, ce sont les soirées jeux de société. Et être ensemble ! J’aime être en collectivité et j’ai adoré notre Crêpe Party hier soir.
Comment vois-tu ton avenir ?
Sophie J’espère que mon deuxième stage sera validé et déménager ici pour construire ma vie !
Et le mot de la fin ?
Sophie Ici c’est la joie de vivre et la joie d’être ensemble.
Christine, quel est le chemin qui t’a menée jusqu’à l’association Simon de Cyrène ?
Christine J’ai été enseignante pendant plusieurs années et j’ai accompagné des élèves en situation de handicap. Il y a quelques années, nous avons découvert que mon père était atteint de la maladie d’Alzheimer. Après son décès, j’ai ressenti le besoin de changer d’horizon. L’association m’a orientée vers un parcours de formation avec l’Afpa qui a duré trois mois et j’ai également participé aux activités du GEM.
Qu’est-ce que tu as trouvé chez Simon de Cyrène ?
Christine J’avais une petite appréhension au départ mais de suite on se laisse prendre au jeu. Le contact se fait facilement et on oublie le handicap. Il reste cette relation bienveillante qui est vécue dans la réciprocité et dans l’authenticité, sans filtre.
Quel est ton quotidien ?
Christine Le matin, j’aide si besoin à la toilette puis au petit déjeuner. Ensuite, j’accompagne à une activité puis à la préparation du repas de midi et à l’entretien de la maison pour qu’elle soit belle. L’après-midi, ce sont les sorties, les activités au GEM et les discussions entre habitants. On fait des parties endiablées de jeux et le mardi soir, c’est soirée maison. C’est un moment de convivialité qui nous apporte beaucoup à tous.
Qu’est-ce que tu aimes ? Cette reconversion répond-elle à tes attentes ?
Christine Mon défi est d’arriver à être au bon rythme, au bon endroit. Il se vit des choses intenses ici. Je viens avec la banane le matin. Et puis c’est agréable de travailler dans un si beau lieu. Ici, c’est la joie d’être ensemble. On est au service les uns des autres. Nous formons une équipe formidable, avec des histoires très différentes et une grande mixité.
Interview d’Armelle : « Ensemble, osons ! »
Cela fait 7 ans que tu portes ce projet des maisons partagées. Que ressens-tu aujourd’hui ?
Je ressens une grande joie. Joie de pouvoir offrir ce lieu de vie chaleureux, beau, idéalement placé dans la ville de Pibrac à des personnes en situation de handicap. Joie de proposer de vivre l’entraide, la rencontre, le partage et le plaisir de gagner en autonomie. Joie également de créer 15 emplois, puis bientôt 20, et d’offrir à des salariés le bonheur de trouver du sens dans leur travail. Et évidemment JOIE de voir le projet se concrétiser après tout le travail réalisé !
Si on regarde dans le rétroviseur tout le travail réalisé : qu’est ce qui a été le plus important pour toi dans ce projet ?
Ce qui me touche le plus c’est l’engagement ; l’engagement à la fois des personnes en situation de handicap qui ont découvert, par l’association, par les rencontres avec les compagnons et par le GEM, la joie de venir se retrouver et de s’engager. Mais également, l’engagement des bénévoles et des administrateurs, qui ont été touchés par le projet et qui se sont investis, notament sur le projet architectural, la levée de fonds ou tout simplement pour la préparation d’un gâteau d’anniversaire. C’est une grande joie pour moi d’avoir réussi à fédérer toutes ces personnes.
Et qu’est ce qui a été difficile pour toi dans ce projet ?
Ce qui a été difficile, ce sont « ces hauts et ces bas ». Laurent m’avait dit que ce serait une course de haute montagne. J’ai déployé la persévérance, l’espérance et la confiance à haute dose. Il y a eu des barrières, des personnes à convaincre… Heureusement il y avait les Compagnons, les bénévoles et le soutien de la Fédération avec l’expérience des autres communautés Simon de Cyrène avant nous.
Les premiers habitants sont en train d’arriver. Quel est le processus d’accueil ?
Il y a une phase d’étude des dossiers pour laquelle nous sommes accompagnés par des professionnels de santé. Puis un stage de 6 jours où l’on fait goûter à la personne en situation de handicap « la vie en coloc ». Ensuite, pendant une semaine la personne rentre chez elle et fait un bilan (ce qu’elle a aimé, ce qui a été plus difficile). Enfin, un deuxième stage de 13 jours est proposé pour expérimenter, au plus près, la vie dans les maisons.
Porter ce projet pendant 7 ans, qu’est-ce que ça t’a appris sur toi ?
Précédemment, j’ai accompagné des chefs d’entreprise à créer puis à développer leur entreprise et je me suis passionnée pour l’entreprenariat. Et là, entreprendre dans le social, c’est une belle réalisation. J’ai acquis une grande polyvalence et j’ai confirmé que j’avais cette fibre d’entreprenariat ! Vraiment, ensemble, osons !