Il y a 20 ans, Sylviane et Cécile ont invité quelques amis à préparer et partager ensemble un déjeuner. Cette histoire si simple était d’une audace folle : ce jour-là, les convives revenaient de loin. L’accident grave, les mois de coma, les années d’hôpital et de soins.
Ensemble, ils ont décidé d’arrêter de regarder le handicap pour se concentrer sur leur capacité : celle d’inviter leurs familles, leurs amis, leurs voisins à partager de bons moments ensemble. Le premier repas s’est préparé lentement. La farine volait au milieu des rires. La joie de la vie rejaillissait plus forte que l’épreuve.
Le groupe d’amis était né, autour d’une table. Il a décidé de se retrouver tous les mois puis toutes les semaines puis tous les jours.
Il a eu envie d’aller plus loin, de créer une maison partagée pour que le repas dure plus longtemps ! Aujourd’hui, lorsque l’on nous demande comment créer des maisons Simon de Cyrène, nous partageons cette expérience : le handicap génère beaucoup de solitude. En préparant un repas ensemble, le groupe se fonde sur la confiance et l’amitié. À Nantes, ce petit groupe d’amis s’est créé
autour d’un premier repas en 2013. Six ans plus tard, autour de nombreux repas partagés, le groupe a grandi et travaillé activement… Et le 13 juin, pour l’inauguration des maisons partagés de Nantes, près de 500 personnes ont répondu présent pour un repas de fête !
Pour lire l’édito extrait du Journal de la Fédération (Juin 2019), cliquez ici :